l’IronMan Lanzarote 2022 le ressenti d’un concurrent, Franck Daouben, voici ce qu’il ecrit le lendemain de son iron Man.
Vous êtes nombreux à me demander un compte rendu.Il y a 2 ans et demi, je faisais mon premier tri, un half à Lanzarote, avec mes 2 mentors, Arnaud et Christian (Sportpleizh).L’année dernière, en découvrant la fête et l’exploit sportif qu’est l’IronMan, je me suis lancé dans le bain, seul cette fois ci…Et au lieu de suivre un entraînement sur mesure, je me suis créé le mien, avec mes envies et ma philosophie du sport, sans souffrance.L’objectif premier était de finir. Je fixe l’objectif en fonction de mon état 0, du temps et des moyens pour y arriver.J’ai mis en place un calendrier (5 mois) avec des grandes lignes mais pas de chiffres, pas d’obligation, en essayant de courir 2 fois et de rouler 2 fois par semaine. Je pense nager le dernier mois e commençant à préparer le #tdl2022. Il en aurait été autrement si j’avais visé le podium.Ma période d’entraînement s’est vraiment bien passée : du plaisir, des progrès important, 2 séances difficiles seulement et pas de lassitude mentale.Au fur et à mesure de l’entraînement, j’ai pensé pouvoir le faire en 14h, dans de bonnes conditions, avec un vent léger(un peu présomptueux sur Lanzarote). La veille apparaît ma seule période de doute. Le vent annoncé est soutenu… Peu importe, je m’adapterai. Cette période de 2 heures est balayée par un passage sur le front de Mer : les vélos sont alignés, l’ambiance est à la fête.Le matin du jour J : debout à 3h45, repas, sieste et je descend sur le front de Mer à 6h30 avec Melenn, Francis, et Jean Luc(Passeport Pour Pimlico)Départ de la natation : je suis dans le groupe 80’/90′. Ça glisse, c’est facile, je double beaucoup… Suis je trop rapide ? le dilemme entre la raison et mon côté branleur de toujours aller chercher celui de devant. Je temporise, et nage à mon rythme. Ça glisse, c’est fluide et pas fatigant.1h20’Départ vélo : Je suis bien mais inquiet sur le vent. C’est mon jardin. Je roule à mon allure, je suis bien. 60km, le mur de Timanfaya est passé et la descente jusqu’à Tinajo n’est pas aussi rapide que prévu. C’est là que j’ai pris la décision de lever le pied, et de ne pas aller chercher les 14h. Revenir à l’objectif initial : finir.A partir de là, c’est devenu très simple : le chrono est loin, le spectacle est grandiose, et le plaisir intense dans la descente du mirador del Rio ou de Conil avec des pointes à 70 et du kif pleine balle. J’ai aussi une pointe à 4,9 km/h au mur de Guinate.Je savais que si j’arrivais sans casse à la fin du vélo, c’était gagné : courir ce n’est que mettre un pied devant l’autreEn arrivant à la transition pour le marathon, je calcule que pour arriver avant minuit, il faut que je sois à 10’/1000. Ok, mais plus tu vas vite mois dure longtemps. Et là, c’est magique… Tout une île est derrière toi, soutenu du premier au dernier et même si tu as hâte de finir, j’ai adoré prolonger ces moments en m’arrêtant une dernière fois à chaque ravitaillement pour remercier toutes ces personnes qui font que la fête est belle.L’arrivée est folle, du son, de la joie, des amis, du plaisir… tes semelles sont légères et tu t’envoles pour ton meilleur chrono au km…A refaire, je referai exactement la même chose, pour les mêmes objectifs. Aujourd’hui, 24h et 5,3kg en moins plus tard, pas de courbatures, quelques articulations sensibles et autant le sourire qu’hierJe n’aime pas trop le sport (sans objectif), je ne suis pas rigoureux, mais garde un cap, je ne me prive pas sur l’alimentation, mais je sais me fixer des objectifs à la portée de mes envies et de mon endurance mentale. Le corps est bien fait, avec un peu de préparation, il suit l’espritMerci à tous mes supporters, amis, famille, anonymes. C’est une fête magnifiqueA refaire